L’âge d’or des concours d’élégance a marqué toute une génération d’automobilistes. C’est dans cet esprit que Joël Laplacette a souhaité redonner vie au concours d’élégance de La Baule. Pari signé avec ce plateau à couper le souffle. En kiosque, le jeudi 30 août 2012 au prix de 3€
La force tranquille – 6 500€ Créée pour concurrencer la Citroën 5 HP, la Renault NN est aujourd’hui la plus populaire des Renault d’avant guerre. Sortie en 1924, on peut s’interroger sur l’archaïsme de la bête. Imaginez un peu : jusqu’à l’arrêt de sa production, en 1929, le radiateur de refroidissement prend place derrière le moteur ! Qu’à cela ne tienne, elle incarne la force tranquille capable de vous emmener au bout du monde avec des pointes frôlant les 70 km/h. Avant cela, il faudra juste remplacer le carburateur d’origine (Renault), réputé inréglable, par un Solex en bronze. Malgré quelques faiblesses (arbres de roues et joints de culasse), la NN est une auto très attachante et vaillante à la tâche. Production : 1924-1929, 150 000 ex. toutes carrosseries confondues Motorisation : propulsion, 4-cylindres, 951 cm3 à soupapes latérales, 15 ch, boîte 3 vitesses, alimentation en 12 V, 60 à 70 km/h. Châssis séparé, essieux AV et AR rigides, 4 ressorts à lames, freins à tambours à câbles. Extrait du n° 1521, du 23 août 2012 Voir la cote
Dernier avatar de l’Austin Seven – 5 800€ Avec son prix modéré, l’Austin Seven anglaise connut un succès mondial qui s’explique par ses dimensions très réduites, sa simplicité et sa production massive pour l’époque. Elle donna naissance aux Dixi allemandes, American Austin, Nissan au Japon et… Rosengart en France. Avec ses 3,50 m de long (comme la Renault 5), la LR4 N2 se montre agile. Il ne faut cependant pas être claustrophobe pour voyager à quatre dans la version coach ! Beaucoup sont hélas transformées en fausses course avec des pièces hiperformance anglaises. Production : 1936-1939, nombre d’exemplaires inconnu Motorisation : propulsion, 4-cylindres, 747 cm3 à soupapes latérales, alimentation en 6 V, 19 ch, boîte 3 vitesses, 90 km/h. Châssis séparé, 4 ressorts à lames, freins à câbles. Extrait du n° 1521, du 23 août 2012 Voir la cote
Berline ou conduite intérieure : tout acier 9 500 € Grâce à sa robuste constitution et à sa carrosserie tout acier quand ses concurrentes ont encore un squelette en frêne, les C 4 sont très nombreuses sur le marché, dans tous les états. L’avantage est la facilité de restauration et d’entretien : il est toujours plus simple de remplacer une bande de tôle en dentelle que de refaire des boiseries structurelles. L’inconvénient est que vous serez souvent plusieurs à exposer une C 4 dans une même manifestation. Ses lignes de petite américaine sont plutôt élégantes et l’on peut tabler sur une vitesse de croisière de 80 km/h si la route est plane. Astuce : il existait à l’époque des toits découvrables accessoires qu’il est aisé de reproduire. Production : 1928-1932, 121 000 ex. toutes carrosseries confondues. Motorisation : propulsion, 4-cylindres, 1 630 cm3 à soupapes latérales, 30 ch, boîte 3 vitesses, alimentation en 6 V, 90 km/h. Châssis séparé, 4 ressorts à lames, freins à câbles. Extrait du n° 1521, du 23 août 2012 Voir la cote LVA
Pour le son du V8 – 7 500€ Nombreux sont les collectionneurs à être passés par la case Simca Aronde, ou Simca V8. On trouve les premières autour de 5 000 €, les secondes pour le double. Mais pourquoi ne pas choisir une Vedette première génération ? On dirait la Mercury de La Fureur de vivre en miniature, ce qu’elle est d’ailleurs. Dos rond, ambiance bathyscaphe avec ses vitres minuscules, un chauffage inconnu sur les françaises contemporaines et le gloup-gloup du V8, plus coupleux que puissant. Seuls défauts : la consommation et une tendance à chauffer. Production : 1948-1954, 105 727 ex. Motorisation : propulsion,8-cylindres,2 158 cm3 à soupapes latérales, 60 ch, boîte 3 vitesses, 130 km/h.Châssis séparé, roues AV indépendantes,pont AR rigide, 4 tambours à commande hydraulique. Extrait du n° 1521, du 23 août 2012 Voir la cote
La transition avant-après guerre – 6 500€ Qui n’a jamais été attiré par ces deux jolis petits phares rapprochés enfermés derrière la calandre de la 202 ? Et par cette gueule héritée de sa grande soeur, la 402 née en 1936, elle-même inspirée (pour ne pas dire plus) des américaines Chrysler Airflow ? Il faut dire qu’à la fin des années 30, les recherches aérodynamiques ont le vent en poupe et Peugeot n’est pas le dernier constructeur en la matière. Relativement économique, fiable (attention tout de même aux surchauffes !) et agréable à conduire, cette petite 6 CV saura aussi se montrer vive et agile pour avaler des kilomètres. Que demander de plus pour une avant-guerre ? Production : 1938-1949, 104 126 ex. Motorisation : propulsion, 4-cylindres, 1 133 cm3, culbuté, bloc fonte et culasse alpax, 30 ch, boîte 3 vitesses, alimentation en 12 V, 100 km/h. Châssis séparé, roues AV indépendantes, pont AR rigide, freins à tambours à câbles. Extrait du n° 1521, du 23 août 2012 Voir la cote
Nul besoin d’être millionnaire pour goûter au plaisir de rouler en voiture ancienne. Pour quelques milliers d’euros, le choix est large si l’on sort des critères habituels. Nul besoin d’être millionnaire pour goûter au plaisir de rouler en voiture ancienne. Pour quelques milliers d’euros, le choix est large LVA si l’on sort des critères habituels.
Texte : Hugo BALDY et Bruno LEROUX Photos : archives
La mal aimée- – 4 800€ Présentée en grande pompe au Palais de Chaillot en novembre 1950, la Frégate devait replacer Renault en tant que constructeur généraliste, de la populaire au haut de gamme. Hélas, elle manquait de mise au point et de puissance malgré ses atouts. Ligne harmonieuse, espace, confort de la suspension à quatre roues indépendantes, efficacité du freinage, les clients ne se précipitèrent jamais dans les concessions. La version Transfluide fut aussi la première tentative française de boîte automatique. Notre conseil : choisissez un moteur Etendard 77 ch à boîte entièrement synchronisée. Production : 1951-1960, 180 463 ex. Motorisation : propulsion, 4-cylindres, 2 l culbuté, 60 ch, boîte 4 vitesses, 130 km/h. Monocoque, 4 roues indépendantes (ressorts à boudins et pont articulé), 4 tambours à commande hydraulique. Extrait du n° 1521, du 23 août 2012 Voir la cote
La plus française des italiennes – 7 000 € Apparue en 1937 en version 1 100 cm3, la Simca 8 est en fait la version française de la Fiat Balilla 1100 italienne. Le style de la 1200 trahit indéniablement une conception d’avant-guerre avec ses phares et sa malle non intégrés, ses ailes séparées et ses marchepieds désuets. Mais cette berline quatre portes sans montant central cache bien son jeu. Notamment avec son moteur à soupapes en tête et sa boîte à quatre rapports,elle surprend par sa vivacité. Ce n’est pas pour rien si on la surnomme Simca-Vite et si elle sert de base à de nombreusesversions sportives, dont les premières Gordini. Le concept de la familiale sportive est né ! Production : 1949-1951, 46 826 ex. Motorisation : propulsion, 4-cylindres, 1 221 cm3, bloc fonte et culasse alliage, soupapes en tête, 40 ch, boîte 4 vitesses, alimentation en 12 V, 120 km/h. Châssis séparé, roues AV indépendantes, pont AR rigide, 4 tambours à commande hydraulique. Extrait du n° 1521, du 23 août 2012 Voir la cote
La DS anglaise – 3 200€ Regardez sa ligne de toit, ses custodes : cela ne vous rappelle pas la DS ? Comme elle, les panneaux de carrosserie ne sont qu’une peau habillant une structure. Ses suspensions sont anti-conformistes : pont De Dion à l’arrière et ressorts à boudins horizontaux à l’avant. Le tube de poussée du pont, télescopique, est aussi inédit. Élue voiture de l’année 1964, la Rover 2000 P6 est aussi agréable à conduire qu’à regarder. Elle avoue toutefois quelques faiblesses côté chaîne de distribution, échappement spaghetti et le remplacement des plaquettes de freins arrière in-bord est un vrai poème. Production : 1964-1973, 125 000 ex. environ Motorisation : propulsion, 4-cylindres, 1 978 cm3, arbre à cames en tête, 89 ch, boîte 4 vitesses, 4 freins à disque, inbord à l’AR, 160 km/h (versions 2 carbus (Twin Carbs) en 2 l et 2,2 l plus performantes) Extrait du n° 1521, du 23 août 2012 Voir la cote
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