Chaque semaine le n°1 de la presse auto de collection
Nul besoin d’être millionnaire pour goûter au plaisir de rouler en voiture ancienne. Pour quelques milliers d’euros, le choix est large si l’on sort des critères habituels. Nul besoin d’être millionnaire pour goûter au plaisir de rouler en voiture ancienne. Pour quelques milliers d’euros, le choix est large LVA si l’on sort des critères habituels.
Texte : Hugo BALDY et Bruno LEROUX Photos : archives
La mal aimée- – 4 800€ Présentée en grande pompe au Palais de Chaillot en novembre 1950, la Frégate devait replacer Renault en tant que constructeur généraliste, de la populaire au haut de gamme. Hélas, elle manquait de mise au point et de puissance malgré ses atouts. Ligne harmonieuse, espace, confort de la suspension à quatre roues indépendantes, efficacité du freinage, les clients ne se précipitèrent jamais dans les concessions. La version Transfluide fut aussi la première tentative française de boîte automatique. Notre conseil : choisissez un moteur Etendard 77 ch à boîte entièrement synchronisée. Production : 1951-1960, 180 463 ex. Motorisation : propulsion, 4-cylindres, 2 l culbuté, 60 ch, boîte 4 vitesses, 130 km/h. Monocoque, 4 roues indépendantes (ressorts à boudins et pont articulé), 4 tambours à commande hydraulique. Extrait du n° 1521, du 23 août 2012 Voir la cote
La plus française des italiennes – 7 000 € Apparue en 1937 en version 1 100 cm3, la Simca 8 est en fait la version française de la Fiat Balilla 1100 italienne. Le style de la 1200 trahit indéniablement une conception d’avant-guerre avec ses phares et sa malle non intégrés, ses ailes séparées et ses marchepieds désuets. Mais cette berline quatre portes sans montant central cache bien son jeu. Notamment avec son moteur à soupapes en tête et sa boîte à quatre rapports,elle surprend par sa vivacité. Ce n’est pas pour rien si on la surnomme Simca-Vite et si elle sert de base à de nombreusesversions sportives, dont les premières Gordini. Le concept de la familiale sportive est né ! Production : 1949-1951, 46 826 ex. Motorisation : propulsion, 4-cylindres, 1 221 cm3, bloc fonte et culasse alliage, soupapes en tête, 40 ch, boîte 4 vitesses, alimentation en 12 V, 120 km/h. Châssis séparé, roues AV indépendantes, pont AR rigide, 4 tambours à commande hydraulique. Extrait du n° 1521, du 23 août 2012 Voir la cote
La DS anglaise – 3 200€ Regardez sa ligne de toit, ses custodes : cela ne vous rappelle pas la DS ? Comme elle, les panneaux de carrosserie ne sont qu’une peau habillant une structure. Ses suspensions sont anti-conformistes : pont De Dion à l’arrière et ressorts à boudins horizontaux à l’avant. Le tube de poussée du pont, télescopique, est aussi inédit. Élue voiture de l’année 1964, la Rover 2000 P6 est aussi agréable à conduire qu’à regarder. Elle avoue toutefois quelques faiblesses côté chaîne de distribution, échappement spaghetti et le remplacement des plaquettes de freins arrière in-bord est un vrai poème. Production : 1964-1973, 125 000 ex. environ Motorisation : propulsion, 4-cylindres, 1 978 cm3, arbre à cames en tête, 89 ch, boîte 4 vitesses, 4 freins à disque, inbord à l’AR, 160 km/h (versions 2 carbus (Twin Carbs) en 2 l et 2,2 l plus performantes) Extrait du n° 1521, du 23 août 2012 Voir la cote
Le retour du kitch – 1 700€ Vous rêviez d’une R 8 Gordini ? Trop tard, son prix vient de dépasser les 30 000 € ! Vous vouliez vous rabattre sur une R 12 Gordini ? Elles se vendent aujourd’hui aux alentours des 15 000 € ! Dernière alternative, une Renault 12 “classique”. Orange, jaune, bleue, vert algue : couleurs criardes et sièges ergonomiques, elle incarne un psychédélisme très seventies. Sa cote est très basse, elle est increvable (il n’y a qu’à voir ses petites soeurs qui roulent en Amérique du sud, en Europe de l’Est ou en Afrique) et utilisable au quotidien. Assurément une excellente première voiture de collection. Production : 1969-1980, 2 200 000 ex. Motorisation : traction, 4-cylindres, 1 289 cm3, soupapes en tête, 54 ch, boîte 4 vitesses, 145 km/h (puis 60 ch et 150 km/h sur la version TS). Caisse autoporteuse, roues AV indépendantes, essieu AR rigide, freins à disque à l’AV, tambours à l’AR Extrait du n° 1521, du 23 août 2012 Voir la cote
L’exclusivité à bon marché – 2 800€ «Elle enlève le haut, mais elle garde le bas : ça décoiffe». La communication Citroën n’y va pas de main morte avec cette berline découvrable qui atteint difficilement 137 km/h en vitesse maximale. Et question style, si la Visa “de base” n’a pas eu le succès escompté, que dire de cette Visa “décapsulée” produite à seulement 2 633 exemplaires par Heuliez ? Mais l’échec commercial d’hier fait le collector d’aujourd’hui. On trouve encore quelques exemplaires défraîchis sur le marché, alors foncez avant que la cote ne grimpe. D’ailleurs, si une restauration est à envisager, pas de panique : à part le coffre et le mécanisme de la capote, cette décapotable décalée partage toutes ses pièces avec la berline. Production : 1983-1985, 2 633 ex. Motorisation : traction, 4-cylindres, 1 124 cm3, arbre à cames en tête, 50 ch, boite 4 ou 5 vitesses (option), 137 km/h. Caisse autoporteuse, roues indépendantes, freins à disque à l’AV, tambours à l’AR. Extrait du n° 1521, du 23 août 2012 Voir la cote
Nouvelle vague – 6 500€ BMW fait un grand pas en avant en 1962 avec la 1500 : la Nouvelle Classe ou Neue Klasse est lancée. La gamme de moteur M10 durera jusqu’en 1987 ! La 1800, lancée en 1964, représente à l’époque le milieu de gamme entre la 1600 et la 1800 TI. Élégante et bourgeoise, voire d’allure pataude, l’auto cache bien son jeu. Dessinée par Michelotti et motorisée par le 4-cylindres à arbre à cames en tête de 90 ch, elle s’avère très efficace comme GT et joueuse sur route sinueuse. À ce titre, elle s’inscrit en concurrente directe de l’Alfa Romeo Giulia Super, à qui elle ne concède que quelques chevaux et km/h. Et vu sa côte, il est grand temps de la redécouvrir. Production : 1964-1971, 134 814 ex. Motorisation : propulsion, 4-cylindres, 1 773 cm3 à ACT, 90 ch, boîte 4 vitesses, carrosserie autoporteuse, 4 roues indépendant. Extrait du n° 1521, du 23 août 2012 Voir la cote
Bien plus rare qu’une VW 914 – 5 500€ Première Lancia lancée après le rachat de la marque par Fiat, la Beta reprend le moteur double arbre Lampredi monté sur les Fiat 124 Sport, mais optimisé, placé transversalement pour entraîner les roues avant ! Elle a été déclinée en un joli coupé, un break de chasse HPE (High Performance Estate) et en petit nombre en Spider, dessiné par Pininfarina mais assemblé chez Zagato. En fait, un toit targa recouvre les places avant et une petite capote découvre celles arrière, laissant entre les deux un imposant arceau, typique de l’époque. En plus de sa rareté, boîte cinq, freins à disque, instrumentation ultra-complète en font une voiture attachante. Production : 1974-1982, 8 594 ex. Motorisation : traction, 4-cylindres, 1600-1800-2000 cm3 à 2 ACT, de 100 à 118 ch, boîte 5 vitesses, 4 roues indépendantes, 4 freins à disque à double circuit et répartiteur, 186 km/h. Extrait du n° 1521, du 23 août 2012 Voir la cote
La grande soeur – 7 000€ Les Nuova 500 deviennent trop chères ? Évidemment, elles sont si à la mode dans les quartiers branchés des grandes villes. Pensez donc à sa grande soeur la 600 qui, avec ses 25 cm de plus en longueur, est une vraie 4-places. Évidemment, on perd un peu l’aspect jouet et le toit ouvrant mais le style est identique et la différence de prix vaut la peine. La version Multipla (le premier monospace) s’arrache aujourd’hui à bien plus cher mais on peut jouer avec une Seat 600, une Neckar, une Zastava, assemblées sous licence en Espagne, Allemagne, Yougoslavie, et même avec des versions portugaises ou argentines ! Production : 1955-1970, 4 940 000 ex. environ. Motorisation : propulsion, 4-cylindres de 633 puis 767 cm3 culbuté monté en porte-à-faux arrière, 21 ch, boîte 4 vitesses, 95 km/h. Monocoque, 4 roues indépendantes (lame transversale à l’AV, boudins AR), 4 tambours à commande hydraulique. Extrait du n° 1521, du 23 août 2012 Voir la cote
Icône nationale – 4 500€ Imperméable usé couleur beige, cigare froid et 403 cabriolet, voilà l’inspecteur Columbo. Mais ne rêvons pas, ça fait longtemps que le cabriolet a dépassé la barre des 30 000 €. Pour un budget très raisonnable on peut redécouvrir la berline, notamment adoptée par les célèbres taxis parisiens G7 rouge et noir. Première Peugeot dessinée par Pininfarina, première voiture française de série à avoir été proposée en version essence ou diesel, elle a su séduire à l’époque un grand nombre d’acheteurs. Ses trois places de front en font une familiale appréciable. À l’achat, préférez une version avec l’option toit ouvrant, largement répandue. Production : 1955-1966, 1 214 126 ex. toutes versions confondues Motorisation : propulsion, 4-cylindres, 1 468 cm3 culbuté, bloc fonte et culasse Alpax, 58 ch, boîte 4 vitesses, 130 km/h (1 816 cm3, 48 ch et 120 km/h en version diesel Indenor). Monocoque, roues AV indépendantes, pont AR rigide, 4 tambours à commande hydraulique. Extrait du n° 1521, du 23 août 2012 Voir la cote
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