Traversée de Paris

La “Neuf” en gelées
Pour la 9e du nom, on était bien 400 échappements à se démener pour réchauffer la planète. Mais, à en juger par les milliers de spectateurs emmitouflés comme des bibendums, nul n’en a tenu rigueur.Le voisin a dû me bénir. Il était pile 7 h quand j’ai démarré. Et 250 kg de bonne fonte yankee à réchauffer avant que madame ne s’installe, cela prend du temps.

Même avec 8 gamelles larges comme des mortadelles. Vous y étiez aussi à la Traversée de Paris, ce dimanche 4 janvier ? Eh bien n’en tirez pas fierté, vous n’êtes pas seul à avoir persuadé votre moitié de vous accompagner pour attraper l’onglée. Cela étant, quand on arrive sur l’esplanade du château de Vincennes, il fait une de ces chaleurs dans la voiture…

C’est juste le moment d’en descendre et commencer à serrer les cuillers. Galanterie et la ganterie sont de rigueur et la seconde est pléthorique. Car des gants, il y en a pour tous les goûts : les nap* sont en pécari, les “vintage” en mitaines, parfois tricotées main, quant aux moufles, elles sont l’apanage des fondus de pétrolettes. Pardon pour cette dérive en forme de métaphore bon marché, c’était histoire de montrer que la Traversée de Paris est plus que jamais un mélange des genres.

D’autant que cette année, il y a une horde (pas sauvage) de deux-roues, de la Tobec à la René Gillet, en passant par la Terrot et la Gilera. Il y a même un tandem Derny dont l’infortuné pilote n’a pas trouvé d’acolyte. Quelle leçon de courage de la part de ces chevaliers venus traîner leurs guêtres dans des tenues aussi patinées que leurs montures. Bravo, mais revenons à nos autos.

Article complet dans LVA n° 1347, disponible en kiosque le jeudi 15 janvier 2009

Photo : Philippe GUTIÉRREZ