Rétromobile à Paris

Les dix jours du salon Rétromobile sont achevés. Les exposants sont épuisés, les marchands doivent renflouer leur stock vendu, et les plus de 100 000 visiteurs en gardent des souvenirs éblouis. Vivement l’an prochain !

«Tu as vu le nombre de voitures exceptionnelles, cette année ?», c’est le leitmotiv entendu dans les allées.

Exceptionnelles par

  • leur rareté (la Loraymo, exemplaire unique de Raymond Loewy sur base Lancia Flaminia),
  • par leur taille ou leur luxe (Isotta-Fraschini landaulet Castagna, très proche de celle qui a gagné le dernier concours d’élégance de Villa d’Este, Hispano J12 Labourdette à la peinture miroir),
  • leur palmarès sportif (Ferrari 250 GT SWB Breadvan à vendre chez Klaus Werner)
  • leur état de restauration incroyable (la Delahaye en couverture de ce journal ou l’Alfa Romeo 1750 Zagato d’Auto Classique Touraine) ou au contraire
  • leur état d’origine (les deux Bugatti 8 cylindres de Bruno Vendiesse ou une Mercedes 190 SL).

Dix jours, cela peut paraître long, surtout pour les exposants qui doivent répondre cent fois aux mêmes questions, avec un égal sourire.
Pour le visiteur, la section marchande change de physionomie tous les jours, au gré des transactions. «Vous n’aviez pas un coach Talbot, là, à la place de ce torpédo Mors SSS de 1924, d’ailleurs bien peu courant ? – Si, je l’ai vendu, comme la BMW 327, le coupé Alfa 1750 Touring et une autre Talbot que je n’ai même pas eu le temps de descendre du plateau !». «
Et parmi les DS cabriolets, il n’y avait pas une Ami 6 quasiment neuve ? – Elle est partie, elle n’avait que 26 000 km
». Rien n’est perdu, nous l’avions essayée du temps où elle appartenait à Henri Fradet, du musée Citroën de Castellane. Il a dû en trouver une avec encore moins de kilomètres !

Par Hugues CHAUSSIN et Bruno LEROUX

Article complet dans LVA n° 1259, disponible en kiosque jeudi 1 mars.