Mascottes de radiateurs

Continuité de la figure de proue des bateaux, les mascottes automobiles étaient vissées sur les bouchons de radiateurs, en guise de décoration et de personnalisation (tuning en anglais_!). Aujourd’hui, seules Rolls-Royce et Mercedes perpétuent la tradition, et la mascotte est devenue un objet de collection rare et cher.

Collectionneurs avertis

Si les mascottes de voitures américaines ou de populaires françaises des années 50-60 sont courantes et bon marché (lion Peugeot 203 ou 403 par exemple), attention aux mascottes d’avant-guerre, beaucoup plus rares et chères, parmi lesquelles beaucoup de faux et de copies circulent. Mais ce n’est pas parce que la mascotte que vous dénichez ne ressemble que de loin à celle que vous aurez admirée chez un marchand d’automobilia, à Rétromobile par exemple, qu’il s’agit d’un faux. Il faut en effet savoir qu’une même mascotte existait en deux ou trois tailles, qu’elle pouvait être réalisée en plusieurs matériaux, et proposée en deux ou trois finitions (argent, bronze naturel, patine antique vert de gris) et que des modèles a priori très semblables pouvaient même être signés, le cas échéant, d’auteurs ou de marques différents ! Si 95 % des mascottes sont en bronze ou métallo-bronze, les autres, meilleur marché à l’époque, sont en métal composé, en régule ou en zamac quand elles ne sont pas en aluminium. Quant aux mascottes translucides signées Lalique, Sabino, Hermès ou Lancel, souvent montées le temps d’un concours d’élégance, contrairement à ce que l’on pourrait penser, elles ne sont pas en cristal (trop fragile aux ondes de choc), mais en verre.

Si la collection de mascottes vous tente, sachez qu’elle a l’avantage d’être peu encombrante et d’offrir une grande variété thématique, puisqu’on estime que près de 7 000 modèles différents auraient vu le jour. Quant aux prix, tout dépend de ce que vous cherchez , mais la palette est large, à partir de 150 € pour un modèle très diffusé chiné dans une vente aux enchères peu fréquentée, jusqu’à plusieurs milliers d’euros pour une pièce exceptionnelle proposée par un professionnel.

Par Hugo BALDY et Bruno LEROUX
Extrait du Pleins Phares à lire dans le n° 1658, en kiosque le jeudi9 avril 2015.