Enchères à Fontainebleau

Les cigognes sont de retour
Début de saison satisfaisant pour Jean-Pierre Osenat : près de 30 véhicules vendus sur 56 présentés, avec en vedette pas moins de trois Hispano-Suiza.

Ces trois nobles autos au radiateur orné de la célèbre cigogne provenaient d’une collection espagnole, mais une seule était sortie des usines de Barcelone : une 3,7 litres type 49 recarrossée dans le style des années 30. Les enchères dans la salle se sont arrêtées à 56 500 € sur cet élégant cabriolet, qui devrait partir à 60 000 € après négociation.

Sorties des ateliers de Bois-Colombes, les deux autres ont été âprement disputées entre la salle et le téléphone : 120 000 € pour le prototype 20 CV I 6, habillé vers 1935 d’une caisse “demi-berline” Vanvooren à portes arrière dissimulées et 205 000 € pour le superbe faux-cabriolet K 6 signé Binder. Commandée en 1935 par l’industriel sucrier Béghin, restaurée par les meilleurs spécialistes (Lecoq pour la carrosserie et la sellerie, Rossigneux pour la mécanique), cette auto avait été très remarquée sur le stand Osenat lors du dernier Rétromobile.

Et il n’y avait pas que celles-ci pour retenir l’attention des amateurs de voitures d’avant 1940, depuis une amusante bicylindre Renault à carrosserie bois apocryphe (10 000 € au marteau), jusqu’aux deux Ford V8 françaises d’origine (18 000 € le coupé 1936, 20 000 € le cabriolet 1939). Mention spéciale pour la berline Morris-Léon Bollée au pedigree cinématographique. 9 000 €, ce n’est vraiment pas cher pour une auto “bourgeoise” restaurée, au moteur culbuté et fiable !

Article complet dans LVA n° 1361 disponible en kiosque le jeudi 23 avril 2009.
Photo : Claude BOHÈRE – Bruno LEROUX